LITTÉRATURE |
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Dans cette rubrique j'ai décidé de vous présenter les romans qui m'ont enthousiasmé, qui m'ont fait évolué vers ce que je suis aujourd'hui... Je ne ferai que résumer succinctement les livres car je laisse chaque lecteur (donc chaque expérience de vie) se faire sa propre opinion, si elle n'est pas déjà faite. Eh puis il faut bien dire que je ne me sens ni l'envie ni la capacité de les commenter. J'espère seulement que quelques visiteurs curieux s'arrêteront un moment sur l'un ou plusieurs de ces romans et qu'ils en tireront plaisir, évasion et réflexion... |
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"Un amour d'éclipse" Jacques Lederer et Emilie
Mais tout ne sera pas rose dans ce vaudeville délicatement féroce ! Loin de là. Non seulement vous serez affublée d'un mari digne de vos cauchemars les plus noirs ; mais surtout vous allez être confrontée au microcosme superficiel et cruel du "Pausilippe", luxueux liner qui vous emmènera admirer une éclipse du soleil au large. La plus belle éclipse de votre vie ? 4ème de couverture de Un amour d'éclipse aux éditions "Comédia"
Ce roman unique (aux sens propre et figuré) est une fiction largement imprégnée de réalité. Je tiens à remercier chaleureusement la personne qui est à l'origine de ce livre, véritable témoignage de notre rencontre amoureuse.
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"Voyage au Bout de la Nuit" Louis Ferdinand Celine
Paris, place de Clichy, 1914. Envoûté par la musique d'une parade militaire, Ferdinand Bardamu, jeune rebelle, décide, par excès d'héroïsme, de s'engager dans la guerre contre les Allemands. Mais au front, c'est l'enfer et l'absurdité. Il perd vite son enthousiasme et découvre avec épouvante les horreurs de la guerre. Il ne comprend plus pourquoi il doit tirer sur les Allemands. Il prend aussi conscience de sa propre lâcheté. On lui confie une mission de reconnaissance. Lors d'une nuit d'errance, il rencontre un réserviste nommé Robinson qui cherche à déserter. Ils envisagent de s'enfuir, mais leur tentative échoue. Blessé, traumatisé à jamais par la guerre, Bardamu revient à Paris pour être soigné. On lui remet une médaille militaire. Lors de cette cérémonie, il fait la connaissance de Lola, une jeune et jolie infirmière américaine. Bardamu est soigné dans différents hôpitaux. Il prend conscience des avantages et profits que tirent de la guerre tous ceux qui y ont échappé. Lola, compagne futile et légère, le quitte. Il rencontre alors Musyne, une jeune violoniste. Ils ont une aventure, mais, un jour de bombardement, elle l'abandonne. Réformé, Bardamu décide de partir pour l'Afrique. Il y découvre les horreurs de l'exploitation coloniale. Il retrouve Robinson, rencontré sur les champs de bataille, et lui succède en reprenant la gérance d'un comptoir commercial. Il tombe malade et connaît des crises de délire. Il quitte l'Afrique à demi-mort à bord d'un bâtiment espagnol qui a tout d'une galère. Ce bateau l'emmène jusqu'à New-York . Dès son arrivée, il est placé en quarantaine . Dans cette ville à laquelle, il a tant rêvé, il ne connaît que solitude et pauvreté. Il part à Détroit pour y travailler. Il rencontre Molly, une prostituée généreuse qui le délivre de l'enfer de l'usine Ford . Molly aime Bardamu , l'entretient et lui propose de partager son bonheur. Mais son désir d'explorer plus avant l'existence le pousse à renoncer à cette femme généreuse. Il quitte les Etats-Unis et revient à Paris. Il rentre le cœur gonflé et meurtri par toutes ces expériences. Devenu médecin , mais menant une existence toujours aussi misérable, il s'installe à Rancy, banlieue triste et pauvre. Il y découvre les côtés les plus répugnants et les plus désespérants de la condition humaine. Il assiste impuissant à la mort de Bébert, un petit garçon qu'il aimait bien et que la science ne peut sauver. Puis il se retrouvé mêlé à une sordide histoire. Une famille de sa clientèle, les Henrouille, souhaitent se débarrasser de leur mère âgée. Ils font appel à Robinson qui accepte de tuer la vieille dame pour dix mille francs. Mais par maladresse, Robinson échoue et se blesse. Il perd provisoirement la vue. Bardamu soigne Robinson qui part ensuite s'exiler à Toulouse en compagnie de la mère Henrouille, sa victime rescapée. Bardamu quitte Rançy et abandonne la médecine. Il devient figurant dans un spectacle de danse. Il se rend ensuite à Toulouse et retrouve Robinson. Il fait la connaissance de Madelon , sa fiancée et devient son amant. Il fait visiter avec la mère Henrouille un caveau plein de cadavres à des touristes. Mais la vieille dame tombe dans l'escalier, vraisemblablement poussée par Bardamu, et se tue. Robinson incite son compère à regagner Paris. Il est engagé comme médecin dans un établissement psychiatrique dont le patron est le docteur Baryton. Les deux hommes sympathisent. Rapidement, Baryton sombre dans la folie et annonce à Bardamu sa décision de partir : " je vais renaître, Ferdinand." Il confie à Bardamu la direction de la clinique. Robinson reparaît au grand regret de son ami. Il a recouvré la vue et a quitté Madelon. Bardamu le cache dans sa clinique pour le soustraire à Madelon qui, amoureuse, le poursuit. Sophie, une superbe infirmière slovaque, qui est devenue la maîtresse de Bardamu, prêche pour la réconciliation entre Robinson et Madelon. Bardamu propose une sortie à la fête des Batignolles afin de réconcilier tout le monde. Robinson refuse les avances de Madelon dans le taxi et avoue son dégoût des grands sentiments Madelon le tue de trois coups de revolver. Après l'agonie de Robinson, Bardamu se retrouve seul en bordure d'un canal. Un remorqueur siffle au loin comme s'il souhaitait emmener avec lui tout ce qui existe : " tout , qu'on n'en parle plus."
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"Le Désert des Tartares" et "Le K" Dino Buzatti
Cette histoire c’est aussi celle de tout le monde : on avance dans la vie en croyant que celle ci n’aura pas de fin, que le meilleur est toujours à venir et puis il arrive un moment où l’on se rend compte que le meilleur est passé sans qu’on se soit aperçu de rien... On se laisse aller dans la routine du quotidien en se disant que les choses vont changer, que cet ennemi que l’on attend tous va finir par venir... Selon une légende vivace chez les gens de mer, un squale monstrueux - le K - suit la victime qu'il s'est choisie pendant des années s'il le faut jusqu'à ce qu'il réussisse à la dévorer. Bien qu'il sache le K dans son sillage, Stefano passe sa vie à bourlinguer. Devenu vieux, il se décide à affronter le monstre... |
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"L'étranger" Albert Camus Il est comme indifférent à tout. Il s'appelle Meursault. Pas riche, employé de bureau, à Alger. Fréquentations douteuses. Bagarre avec des Arabes sur la plage. On lui glisse un revolver. Trop de soleil, trop de chaleur, trop de lumière. Une balle, puis quatre. Un Arabe tué. Une année de prison. Un procès. Puis, la condamnation à mort. Parce qu'il est demeuré indifférent. Mais en fait parce qu'il a refusé de livrer son mystère. Pas un mystère particulier. Le mystère de chaque être humain. C'est en publiant l'Étranger en 1942 que le philosophe, écrivain et homme de théâtre Albert Camus devient célèbre. Avec ce récit foudroyant, l'auteur de Caligula et du Mythe de Sysiphe crée une figure inoubliable, celle d'un homme qui refuse de se justifier. "Tout refus de communiquer est une tentative de communication ; tout geste d'indifférence ou d'hostilité est appel déguisé." |
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"L'Arbre aux haricots" Barbara Kingsolver
Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'Ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme. C'est compter sans le désert de l'Oklahoma où, sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite Indienne. On est à Tucson dans l'Arizona ; Taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l'inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle. La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : "Les Cochons au paradis" 4ème de couverture de L'Arbre aux haricots aux éditions "Rivages"
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"Moravagine" Blaise Cendrars
4ème de couverture de Moravagine aux éditions "Denoël" |
"Les frères Karamazov" Dostoïevski
Fiodor Karamazov, ivrogne lubrique, mène une vie fait d'étalage de sa débauche devant son jeune fils Aliocha qui a choisi la vie monastique. Il ne se permet pas de juger ni son père, ni ses frères Dimitri, un officier joueur menant une vie dissolue, et Ivan, un être cynique ne croyant en rien. Aliocha est chargé par Dimitri de réclamer une avance sur l'héritage maternel, mais il se heurte à son père... Citadin sans fortune, écrivain qui vit de sa plume, Dostoïevski créa dans l’angoisse et la maladie, avec une énergie surhumaine. Il ne connut la gloire que dans sa dernière année, mais la postérité l’a placé au rang des plus grands génies de la littérature universelle. Il a exprimé avec acuité l’inquiétude métaphysique en même temps qu’une foi ardente dans le Christ et dans le peuple russe. Il a ainsi renouvelé le roman et créé un mouvement de pensée qui, dans le monde, n’est pas près de s’éteindre. «J’ai confiance en moi. L’homme est un mystère. Il faut le percer et, si cela demande toute la vie, qu’on ne dise pas qu’on a perdu son temps. Pour moi, je travaille ce mystère, car je veux être un homme.» Dostoïevski (août 1839)
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"L'amant" et "Un barrage contre le Pacifique" Marguerite Duras
Dans le sud de l’Indochine durant les années 1920. Une vieille veuve, fatiguée et malade, vit avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne, vingt et dix-sept ans, dans un bungalow isolé de la plaine marécageuse de Kam en Indochine...
Dans L'Amant, Duras fait le récit de son enfance et de son adolescence en Indochine qui, à cette époque-là, était occupée par les Français. Le roman aux traits autobiographiques, paru en 1984, est, comme toute autobiographie, l'essai d'une analyse de soi-même.
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"Ana Non" Agustin Gomez-Arcos
Ana Paücha, surnommée par elle même Ana Non, était une femme de la mer, du soleil et du bonheur, éblouie par son mari pêcheur et ses trois garçons. Le mari et ses deux fils aînés sont morts à la guerre, le fils cadet est en prison. A soixante-quinze ans Ana Non ferme la porte derrière elle pour entreprendre un fabuleux voyage : elle va, en marchant, aller embrasser son fils en prison et lui porter un gâteau pétri de ses mains ; voyage vers le nord de l'Espagne, voyage d'amour et de mort, d'initiation et de connaissance, voyage imaginaire plus vrai que le réel. 4ème de couverture de Ana Non aux éditions "Le Livre de Poche" |
"Océan Mer" et "Soie" Alessandro Baricco
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"L'écume des jours" Boris Vian Boris Vian, qui lui-même
avait souffert dans son
enfance d'une maladie pulmonaire a écrit l'histoire de
Chloé, qui se
meurt parce qu'un nénuphar envahit ses poumons. Et puis il y
a Colin,
son amant éperdu, et Nicolas, le génial inventeur
du "pianocktail". Une
tendre et délicate histoire d'amour.
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"La joueuse de go" Shan Sa Nous sommes en 1931 en Mandchourie et le Japon, allié d'occasion et impérialiste sous des habits de libérateur, y impose sa loi en attendant de conquérir le reste de la Chine, au mains de Chiang Kai Tchek. La férule japonaise est dure et chacun, occupant ou occupé, cherche à mener sa vie comme il peut et à y préserver un peu d'humanité. Deux
personnages vont alors se rencontrer
jusqu'à une fusion dramatique de leurs destins. L'auteur a moins de trente ans lorsqu'elle écrit ce roman vif et attachant. Ses qualités lui ont valu le "Goncourt des lycéens" en 2001. |
"Monsieur Butterfly" Howard Buten
4ème de couverture de Monsieur Butterfly aux éditions du Seuil Howard Buten, clown, docteur en psychologie, danseur, musicien, romancier vit entre Paris et New-York. |
"Le seigneur des anneaux" JRR Tolkien Un classique du roman fantastique : je ne vous ferai pas l'affront de vous le présenter, surtout depuis la sortie du film du même nom. |
"Balzac et la Petite Tailleuse chinoise" Dai Sijie
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"Le Parfum" Patrick Süskind |
"Cristal qui songe" Théodore Sturgeon Lorsqu'il
est renvoyé de l'école, à
l'âge de huit ans, cela fait déjà
plusieurs
années que Horty mange des fourmis en cachette. Sturgeon pioche beaucoup dans sa vie et sa propre expérience : le cirque de Cristal qui songe, il l'a connu. Ses personnages sont des mutants marginaux, des êtres anormaux, des simples d'esprit, souvent des enfants, des êtres faibles ou rejetés. Ces héros seuls, parfois dépressifs, isolés, ils lui ressemblent. Ils sont lui-même. |
"Le vieux qui lisait des romans d'amour" et "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler" Roman écologique s'il en est, l'histoire que tisse Luis Sepúlveda se gorge d'une imagination éclatante et recèle cette part de magie issue des contes. Loin de nous donner une définition du paradis, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique, cruel, dur et hostile. Elle n'en mérite pas moins le respect que l'on donne aux lieux qui rendent notre monde unique et dont l'existence est aujourd'hui en péril. Pour ce premier roman, Luis Sepúlveda a obtenu le prix Tigre Juan, le prix Relais H du roman d'évasion 92 et le prix France Culture étranger 92. Zorbas le grand et gros chat noir a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l'aider à tenir ces promesses insolites. A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie. |